Flash info

La nécropole mégalithique de Peyrehaut

Située sur le domaine de Peyrehaut, elle est le dernier témoignage d’une population néolithique.
Composée de deux allées couvertes et trois dolmens, la nécropole fut édifiée à partir de blocs de poudingue* provenant du site, ou des environs immédiats.

Cette nécropole, rétrocédée à la Municipalité en 1982 puis aménagée en 1997, est étudiée depuis 1863. Léo Drouyn, éminent chercheur bordelais, a décrit et dessiné pour la première fois en 1870 les édifices mortuaires. Il indique même un sixième dolmen, depuis disparu, sous l’actuel chemin de Couhins. Des fouilles archéologiques ont révélé trois éclats et une lame de silex taillée ainsi que deux haches polies en roche beige et verte, datant du Chalcolithique (2000 ans av. J.-C.). Elles ont été exhumées, sans toutefois mettre à jour la présence d’ossements humains.
Ces découvertes sont actuellement exposées au musée d’Aquitaine, à l’exception d’une hache polie en roche verte faisant partie d’une collection privée.

* conglomérat de silex roulés et noyés dans un sable ferrugineux

Plus d'infos sur le site de l'ARHO

L'aqueduc gallo-romain

Une voie traversant le quartier de Sarcignan a permis l’établissement d’habitats gallo-romains, succédant aux habitations celtiques. En 1973, des morceaux de céramique et d’amphore datant du Ier siècle après J.C., ont été découverts près de l’aqueduc de Sarcignan. Celui-ci naissait près de la source de Veyres, dite fontaine de Carbonnieux, et traversait, entre autres, le chemin de Sarcignan où subsistent les derniers vestiges.
Cet aqueduc passait à Villenave d’Ornon et servait à alimenter en eau de source Bordeaux - dite Burdigala - au 1er siècle.

Actuellement, seule Villenave d’Ornon possède des vestiges visibles ou en cours d’aménagement de ces tronçons d’aqueduc. Le site majeur, situé à Sarcignan, expose les différentes façons de construction d’un aqueduc : en souterrain et en aérien, sur mur ou sur arche. Une arrivée de deux conduits qui fusionnent, peut laisser penser qu’un deuxième captage a été effectué sur les sources du Bruca, cours d’eau situé vers la limite communale de Gradignan.
D'autres sondages archéologiques ont permis de découvrir deux autres tronçons d'aqueduc : l'une en bord de Garonne, domaine de Geneste et l'autre, près de la Résidence Sarcignan, en janvier-février 2018.

Un promoteur privé a cédé ce terrain il y a quelques mois et la Ville a souhaité l’acquérir à l’euro symbolique pour protéger le site et envisager sa mise en valeur et son ouverture éventuelle au public. Ces démarches sont conduites avec le support de l’ARHO.

Plus d'infos sur le site de l'ARHO

Un bâteau mérovingien

Cette épave, enfouie dans l’ancien lit envasé d’un ruisseau (Estey du Lugan), a été mise au jour en 2015, lors de fouilles préventives, avant la construction d’un projet immobilier sur le site de Geneste.

Les archéologues avaient déjà mis en évidence les restes d’un bâtiment gallo-romain dans cette zone marécageuse. Une première fouille a démarré en 2019 et a été interrompue à cause des conditions marécageuses et météorologiques, puis retardée à cause du contexte sanitaire.

Cette fouille a permis de dégager l’épave et a consisté en un démontage de l’épave pièce par pièce. Chaque pièce de bois a été numérotée, documentée par relevés photos, restitution 3D, topographie et envoyée dans des laboratoires, opération indispensable pour avoir des réponses supplémentaires sur l’environnement et la construction du navire.

Un témoignage exceptionnel de l’architecture navale

L’épave en bois est apparue dans un état remarquable : présence de cordages, de marques sur le bois. Des céramiques, ossement  d’animaux et une cuillère en bois ont également été retrouvés.

Si ses dimensions sont de 12 mètres sur 6, le bateau quant à lui devait être plus long (une quinzaine de mètres), d’où son surnom, « Pépin le Bref », puisque plus court que prévu. Selon les premières datations du bois et des pièces céramiques, ce bateau, robuste, aurait transporté des marchandises, sans doute agricoles, sur le fleuve et jusque sur la façade Atlantique entre 680 et 720.

En France, un seul autre exemplaire de ce voilier a été trouvé en Charente, mais en moins bon état, ce qui fait de ce navire une découverte exceptionnelle. D’autant plus exceptionnelle que l’embarcation est à la charnière des mondes antique et médiéval, et des régions nordiques et méditerranéennes.

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Le moulin de Pruet

Estimé remonter au XVe siècle, ce moulin utilisait le ruisseau de l’Eau blanche pour produire de la farine.
Il appartenait aux religieux de l’hôpital Saint-André.
En 1640, l’hôpital abandonne la jouissance des biens au sieur Bernard Dirouard, bourgeois de Bordeaux, en échange d’une rente annuelle et du blé nécessaire à la nourriture de ses pauvres.
Vers 1730, le moulin passe dans la famille Paillet dont les héritiers vendront le domaine de Pruet en trois lots à Pierre Pinsan, corsaire-capitaine de navire.
À son décès en 1838, l’ensemble du domaine sera vendu sous le nom de Limbourg.

À ce jour, le moulin est une propriété privée appartenant à Michel Piedeloup.

Le château de Haute-Barde

Le château de Haute-Barde est la propriété centrale du parc, actuellement en cours de réhabilitation pour accueillir l'école municipale de musique, d'ici le début d'année 2025. Il s'agissait d'une propriété residentielle.
Le domaine au sein duquel il a été constuire apparaît en 1647.
Propriété de la SCI Haute-Barde, il a ensuite été cédé à la collectivité par sa propriétaire, Mme Sourreil, veuve du docteur Pierre Sourreil, en 2000.

Plus d'infos sur le parc Sourreil

Le Château de Sarcignan

Datant du XVIe siècle, cette métairie de trois hectares est composée d’une maison avec chapelle, entourée de murailles, de jardins, de vignes, de bois taillis et d’aubarèdes. Un château de style néogothique fut construit vers 1860.
En 1933, la famille Alemant en fit l’acquisition. Cette dernière le cède à Bordeaux Métropole, en préemption pour la municipalité qui en a pris possession en 1985. Les dépendances ont été transformées en salles de réunion, d’exposition et forment le domaine Jacques-Brel.

En 2017, il s’agrandit et accueille la Maison des solidarités.